La vie sauvage

Depuis quelques jours, nous avons pris l'habitude de suivre la mère de Deneb dehors, dans le parc. Elle nous emmène la Très Grande ne sait trop où. L'autre soeur de Mo vient avec nous, et nous rentrons le soir, pour manger, boire, et dormir au chaud.

La Très Grande n'a aucune idée de ce qui peut autant nous attirer dehors, et pourquoi la Mère de Deneb ne nous ramène pas dans la journée. Elle imagine que c'est une question de sécurité, il y a pas mal de chiens qui se promènent dans la journée. D'ailleurs, quand nous rentrons, nous avons la queue tout hérissée.
Par contre, elle sait que nous ne partirions pas si la mère de Deneb ne nous entraînaient pas : tant qu'elle reste sur le balcon, nous ne nous éloignons pas.

Ça l'énerve un peu, la Très Grande, mais bon, elle se dit que pendant que nous sommes dehors, nous apprenons à chasser, à nous débrouiller avec les moyens du bord pour nous nourrir, dormir, faire nos besoins, à nous habituer à toute sorte de bruits, et sans doute même aux chiens, qui ne sont pas tous tenus en laisse.

Bon, elle est un peu inquiète aussi, mais elle a décidé de lâcher un peu prise depuis qu'elle a cherché pendant plusieurs jours nos frères disparus, sans compter les soirées où elle a dû venir chercher Deneb et sa soeur qui est partie dans une nouvelle maison, qui restaient dehors avec leur mère, hors de sa vue de chez elle, mais faciles à trouver, toujours au même endroit.
Maintenant, elle pense que nous sommes assez grands pour passer la journée dehors, puisque de toute façon, quoiqu'elle fasse, c'est la mère de Deneb qui décide pour la journée, et elle ne veut pas restée enfermée, elle aime bien avoir la porte-fenêtre ouverte aux beaux jours. C'est vrai que ça risque de bientôt changer... Et là, elle va nous enfermer... Mais bon, nous n'y sommes pas encore.

La nuit, c'est différent : dès que nous passons la porte-fenêtre, le soir, elle ferme derrière nous. Il n'y a plus que la mère de Deneb et l'autre grande soeur de Mo qui peuvent sortir (mais la jolie soeur finit enfermée elle aussi...).
Au début, ça nous embête un peu, mais nous oublions vite : il y a tellement de jeux à faire ici, et puis nous nous reposons aussi, faut bien, le grand air ça fatigue :).